PORTE ENTRE BASSE ET MOYENNE DURANCE,
À LA FOIS VERROU «VISUEL», VERROU «MINÉRAL», VERROU «CLIMATIQUE»...
Un des sites repères de la Durance, limite à la fois paysagère et administrative.
Second verrou le plus marquant de la Durance
La géologie emplit le paysage, un évènement à la hauteur de celui de la clue de SIsteron, qui marque aussi le passage entre deux grandes unités paysagères, la «Moyenne Durance» à l’amont et la «Basse Durance» à l’aval. La limite est également administrative et marque un lieu de contact entre les départements des Bouches du Rhône et du Vaucluse.
Une séquence des plus étroites du val de Durance
La vallée y est comme «comprimée» entre les contreforts du Lubéron et ceux du Concors-Sainte-Victoire. Ce couloir resserré où se ferment les vues, long de quelques kilomètres seulement, se détache ainsi des larges plaines qui l’encadrent sur le linéaire durancien : celle de Manosque à l’amont et celle de Pertuis à l’aval.
Un verrou climatique
La «chicane» naturelle ainsi formée fait obstacle au Mistral et de part et d’autre se répartissent deux plaines aux parcellaires distincts, une trame de haies brise-vent à l’aval que l’on ne retrouve plus à l’amont.
Une fonction presque exclusive de couloir de circulation
Ce passage obligé accueille tout à la fois la RN96, l’A51, la voie ferrée, le canal EDF, les lignes HT.
PAYSAGE LE PLUS RESSERRÉ DE LA BASSE DURANCE
RIVIÈRE ET FALAISES FONT PAYSAGE DANS UN SITE ÉVÈNEMENT DE LA DURANCE
PAYSAGE LE PLUS RESSERRÉ DE LA BASSE DURANCE
RIVIÈRE ET FALAISES FONT PAYSAGE DANS UN SITE ÉVÈNEMENT DE LA DURANCE
UN SITE PITTORESQUE ET SYMBOLIQUE, PREMIER ÉVÈNEMENT «MONTAGNARD»
La monumentalité du défilé rocheux n’est pas la seule force du site, il est aussi porteur d’une charge historique liée à la traversée de la Durance : trois ponts se sont succédés sur ce lieu stratégique (bac à traille et droit de passage, construction au XIXè siècle d’un pont suspendu qui en 1843 est détruit par les fortes crues de la Durance).
UN COULOIR AGRICOLE RÉDUIT ET SENSIBLE
Pressée sur cet espace contraint par la topographie, où de surcroît se sont «précipités» les équipements et l’activité extractive, l’agriculture n’ a guère d’alternative pour se maintenir que de diversfier ses productions maraîchères avec la production céréalière, la vigne et l’oliver sur les coteaux rive nord.
PAYSAGE DE LA TECHNICITÉ
Usine électrique de Jouques, lignes THT et HT, autoroute et tunnel, route nationale et pont moderne, route départementale, voie ferrée, carrières, autant d’éléments qui semblent jouer d’un rapport de force avec le site naturel du défilé.
DANS LE DÉFILÉ, LE LIT VIF OCCUPE TOUTE LA LARGEUR DE LA VALLÉE
Des séquence de contrastes, entre paysage xérique de falaises et ripisylve de la Durance, entre coteaux secs et ensoleillés au nord et l’occupation boisée, dense et fraiche au sud.
On trouve ici encore intacts les caractères exceptionnels du paysage de la Durance : une magnifique forêt «galerie» à peupliers blancs, noirs, saules blancs, roselières, plages de sables et graviers.
ENJEUX : PRÉSERVER UN SIGNAL FORT SUR L’AXE DURANCIEN
PAYSAGE CAHOTIQUE DANS UN SITE MORPHOLOGIQUE D’EXCEPTION
ORGANISER L’ESPACE DE VIE QUI S’OUVRE ENTRE DEUX AIRES DE PROTECTION, LES COLLINES DE MALACOSTE ET LE PLATEAU DE CONCORS
Parer aux incidences à la fois visuelles et fonctionnelles d’un repli de l’occupation aux limites de zones protégées : au nord, les collines de Malacoste concernées par une «zone de nature et de silence», au sud, le plateau de Concors en voie de classement au titre de la Loi de 1930.
Privilégier la protection de zones sensibles pour leurs qualités agricoles et paysagères : espaces de culture «étranglés» et menacés, entre des sites de protection et des sites fortement convoités, notamment les plantations d’oliviers au pied des collines de Malacoste.
Espaces agricoles sensibles en limite de zone boisée, versand Nord.
En second plan, les reliefs boisés du plateau de Concors, la Sainte Victoire qui ferme l’horizon.
RÉHABILITER ET RECONQUÉRIR LES ESPACES D’EXTRACTION
Prévoir la réhabilitation des carrières situées en deux sites de forte sensibilité visuelle, têtes rocheuses remarquables où l’extraction est perçue comme une blessure aux abords de la Durance.
Considérer le site du défilé dans un schéma départemental des exploitations de carrières (04) à mettre en place.
Promouvoir un plan concerté de reconquête paysagère et écologique des gravières en fin d’exploitation, situées à l’aval du défilé : milieux du lit vif et des terrasses basses bouleversés.
PRÉSERVER LES ÉLÉMENTS IDENTITAIRES DU PATRIMOINE PAYSAGER
Veiller au respect de l’écrin paysager du patrimoine de Peyrolles, avec son village (ZPPAUP), sa chapelle, son Château, les fermes isolées...
Considérer l’intérêt paysager des alignements de platanes menacés, le long de la RN96, participant à la scénographie de l’entrée sur Peyrolles.
Préserver les perspectives sur St-Paul-lès-Durance, harmonieux front urbain dominant la rivière, actuellement non protégé.
LIMITER LA CONSOMMATION D’UN MILIEU DURANCIEN FRAGILISÉ
Limiter les perturbations du milieu, liées notamment aux extractions, qui contribuent au phénomène de vieillement de la ripisylve, à la régression des populaies au profit des bois durs.
Tenir compte de la problématique des risques d’incendie (Charte forestière en cours d’étude sur les Collines de Mirabeau).