QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES
1) LES RESEAUX DE SUIVI DE LA QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES EN PROVENCE ALPES CÔTE D'AZUR
2)TRAITEMENT DES DONNEES DU RESEAU DE CONTROLE DE SURVEILLANCE (RCS)
L'unité des données sur l'eau du Service Biodiversité Eau Paysage (S.B.E.P) de la DREAL P.A.C.A suit qualitativement plusieurs stations sur le
territoire de la région.
1.1) Le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) :
C'est un réseau de
suivi de la qualité des eaux superficielles à vocation
patrimoniale. A partir de 2007, il a succédé au Réseau National de
Bassin (RNB) et au Réseau Complémentaire de Bassin (RCB).
L'organisation du
réseau, la mise en banque et la gestion des données s'effectuent par bassin.
Les caractéristiques
des réseaux de contrôle de surveillance pour les eaux douces de
surface ont été définies au niveau national par la circulaire DCE
2006/16 du 13 juillet 2006.
Les sites sont répartis sur les cours d’eau
du bassin pour être représentatifs de tous les types naturels de cours
d’eau et de l’occupation des sols. Le nombre de sites sur lesquels
est mesurée la qualité de l’eau a été défini
pour permettre d’apprécier, dans son ensemble, la qualité des cours d’eau
du bassin.
Le Contrôle de Surveillance a pour objet :
Le contrôle de surveillance ne poursuit pas un objectif de suivi de pollution mais de connaissance de l’état général des eaux. A ce titre, un large spectre d’éléments physicochimiques, biologiques et hydromorphologiques est analysé dans le milieu. Les fréquences d’échantillonnage diffèrent en fonction de l’élément suivi (consulter le tableau ci-joint) :
Eléments suivis |
Périodicité du suivi par plan de gestion (année) |
Fréquence du suivi par année |
Maîtrise d’ouvrage |
Hydromorphologie | |||
Morphologie | 1 | 1 | ONEMA |
Biologie | |||
Poissons | 3 (sites répartis sur 2 années consécutives) | 1 | ONEMA |
Invertébrés | 6 | 1 | DREAL |
Phytoplancton | 6 | 4 |
Agence de l'Eau RMC |
Diatomées | 6 | 1 | DREAL |
Macrophytes | 3 | 1 | DREAL |
Physicochimie | |||
Micropolluants : substances prioritaires | 2 | Sur eau : 12 par an Sur sédiments : 1 par an | Agence de l'Eau RMC |
Micropolluants : autres substances (substances dites pertinentes) et pesticides | 2 | Sur eau : 4 par an Sur sédiments : 1 par an | Agence de l'Eau RMC |
Macropolluants | 6 | 6 | Agence de l'Eau RMC |
Hydrologie | |||
Hydrologie | 6 | En fonction des besoins de la physico-chime et de la biologie | DREAL |
Les
agrégations nationales sont réalisées au sein du RNDE (Réseau National de
Données sur l'Eau).
Voir aussi le site relatif au Système d'Information sur l'Eau du Bassin Rhône-Méditerranée.
En Provence Alpes Côte-d’Azur , on compte 89 stations réparties sur six départements (Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Bouches du Rhône, Hautes Alpes, Var, Vaucluse).
lien vers la carte du réseau RCS
1.2) Le Réseau de Contrôle Opérationnel (RCO) :
· Communiquer au niveau européen, les conditions de référence par types de masses d’eau en fournissant les éléments techniques précis sur la base desquels chaque pays envisage de construire son niveau de « bon état écologique » et ses méthodologies d’évaluation de l’état des eaux. L’essentiel de la donnée à collecter concerne la biologie, mais il semble important de collecter aussi de la donnée physico-chimique et hydro-morphologique, ne serait-ce que pour conforter le choix des sites de référence. Le réseau de sites de références a pour objectif principal de constituer les listes de taxons de référence (invertébrés, poissons, diatomées) pertinents par types de masses d’eau.
· Contribuer à la mise au point de méthodologies « DCE compatibles » pour l’évaluation de l’état des milieux aquatiques.
Il y a tout intérêt à ce que l’effort de
connaissance consenti sur les sites de références, permette aussi de bâtir les
futures méthodologies, afin d’établir les listes de taxons de référence
.
Les sites de référence pour les cours d’eau
sont à positionner par hydro-écorégions - types de masses d’eau. Il y a fort peu
de chances que les très grands et grands cours d’eau disposent de sites de
référence, aussi ces sites seront-ils plutôt recherchés sur les cours d’eau
moyens à très petits. Ceci signifie que certains types de masses d’eau n’auront
pas de sites de références : pour fixer ces références, il faudra procéder
par modélisation et/ou à dire d’experts.
Concernant les invertébrés, par
rapport aux pratiques habituelles (IBGN), un effort particulier a été demandé au
niveau de l’échantillonnage et du niveau de détermination taxinomique. En effet,
d’une part, il faut établir les
listes de taxons de référence à partir desquelles seront déclinées les
nouvelles méthodologies d’évaluation de l’état des cours d’eau et d’autre part,
il faut aussi pouvoir proposer au niveau européen une méthodologie pouvant être
mise en œuvre en routine, qui rassemble les éléments « nécessaires et
suffisants » pour obtenir une bonne évaluation de l’état au sens DCE.
Il a été demandé, de réaliser :
Soit, tous prélevés et déterminés séparément de façon à
disposer des éléments qui permettront, par la suite, de proposer des
regroupements de prélèvements, et de façon à pouvoir calculer les
IBGN ;
Soit, prélevés et déterminés
séparément et regroupés en 3 groupes de 4, tel que préconisé dans la note
méthodologique « Usseglio / Wasson » .
• Paramètres :
Composition taxinomique, abondance, densité.
• Fréquence d'analyse et période de
prélèvement :
2 campagnes par an, fin de printemps et fin d'été, mais des adaptations locales sont possibles.
• Types de masses d'eau
concernés :
Tous, sauf cours d’eau profonds (habitats non visibles).
• Méthode ou principes
d'échantillonnage :
IBGN NF T90-350 avec adaptation du protocole de prélèvement.
Nombre de prélèvements : 12 par site.
Localisation des prélèvements : 8 au prorata de leur représentativité sur le site, et 4 sur les habitats les plus biogènes et plus "anecdotiques".
Caractérisation des habitats de chaque prélèvement (substrat, vitesse, profondeur).
• Méthode ou principes de traitement et d'analyse des échantillons :
Niveau de détermination : au genre, ou niveau moins précis pour les groupes difficiles.
• Paramètres :
Composition taxinomique, diversité, abondance relative des espèces.
• Fréquence d'analyse et période de
prélèvement :
1 campagne par an, en été. Des adaptations locales sont possibles.
• Types de masses d'eau
concernés :
Tous, sauf cours d’eau à lit mobile.
• Méthode ou principes
d'échantillonnage :
IBD NF T 90-354
• Méthode ou principes de
traitement et d'analyse des échantillons :
Traitement des échantillons : Cf. IBD NF T 90-354
Niveau de détermination : niveau requis pour l'IPS.
Eléments de qualité (EQ) |
Biologie |
Physicochimie générale |
Polluants spécifiques |
INVERTEBRES AQUATIQUES | |||||||||
|
|||||||||
Hydroécorégions de niveau 1 présentes en PACA | Très Bon | Bon | Moyen | Médiocre | Mauvais | ||||
HER 2 Alpes internes | Cas général | IBG >ou = 14 | 14 > IBG >ou = 11 | 11 > IBG > ou = 8 | 8 > IBG> ou = 5 | IBG < 5 | |||
Grands,Moyens,Petits,Très Petits | |||||||||
HER 7 Préalpes du Sud | Cas général | IBG >ou = 15 | 15 > IBG >ou = 12 | 12 > IBG > ou = 9 | 9 > IBG > ou = 5 | IBG < 5 | |||
Grands,Moyens,Petits,Très Petits | |||||||||
HER 7 Préalpes du Sud (Exogene HER 2) | IBG >ou = 14 | 14 > IBG > ou = 11 | 11 > IBG > ou = 8 | 8 > IBG > ou = 5 | IBG < 5 | ||||
Grands,Moyens | |||||||||
HER 6 Méditerranée | Cas général | IBG >ou = 16 | 16 > IBG > ou = 14 | 14 > IBG > ou = 10 | 10 > IBG > ou = 6 | IBG < 6 | |||
Grands,Moyens,Petits,Très Petits | |||||||||
HER 6 Méditerranée (Exogene HER 2 ou 7) | IBG > ou = 16 | 16 > IBG > = 13 | 13 > IBG > = 9 | 9 > IBG > ou 6 | IBG < 6 | ||||
Grands,Moyens | |||||||||
DIATOMEES | |||||||||
|
|||||||||
Hydroécorégions de niveau 1 présentes en PACA | Très Bon | Bon | Moyen | Médiocre | Mauvais | ||||
HER 2 Alpes internes | Cas général | IBD > ou = 18 | 18 > IBD > ou = 16 | 16 > IBD > ou = 13 | 13 > IBD > ou = 9,5 | IBD < 9, 5 | |||
Grands,Moyens,Petits,Très Petits | |||||||||
HER 7 Préalpes du Sud (Exogene ou non) | Cas général | IBD > ou = 18 | 18 > IBD > ou = 16 | 16 > IBD > ou = 13 | 13 > IBD > ou = 9,5 | IBD < 9, 5 | |||
Grands,Moyens,Petits,Très Petits | |||||||||
HER 7 Préalpes du Sud (Exogene HER 2) | IBD > ou = 17 | 17 > IBD > ou = 14,5 | 14,5 > IBD > ou = 10,5 | 10,5 > IBD > ou = 6 | IBD < 6 | ||||
Très Grands | |||||||||
HER 6 Méditerranée | Cas général | IBD > ou = 17 | 17 > IBD > ou = 14,5 | 14,5 > IBD > ou = 10,5 | 10,5 > IBD > ou = 6 | IBD < 6 | |||
Grands,Moyens,Petits,Très Petits | |||||||||
HER 6 Méditerranée (Exogene HER 2 ou 7) | IBD > ou = 17 | 17 > IBD > ou = 14,5 | 14,5 > IBD > ou = 10,5 | 10,5 > IBD > ou = 6 | IBD < 6 | ||||
Très Grands | |||||||||
HER 6 Méditerranée (Exogene HER 2 ou 7) | IBD > ou = 18 | 18 > IBD > ou = 16 | 16 > IBD > ou = 13 | 13 > IBD > ou = 9,5 | IBD < 9, 5 | ||||
Grands,Moyens | |||||||||
La directive du 23 octobre 2000 adoptée par le Conseil et par le Parlement européen définit un cadre pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen. Cette directive est appelée à jouer un rôle stratégique et fondateur en matière de politique de l’eau. Elle fixe en effet des objectifs ambitieux pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux souterraines. Elle entraînera à terme l’abrogation de plusieurs directives. Celles relatives à la potabilité des eaux distribuées, aux eaux de baignade, aux eaux résiduaires urbaines et aux nitrates d’origine agricole restent en vigueur.
La directive cadre donne la priorité à la protection de l’environnement, en demandant de veiller à la non dégradation de la qualité des eaux et d’atteindre d’ici 2015 un bon état général tant pour les eaux souterraines que pour les eaux superficielles, y compris les eaux côtières. Une certaine souplesse est cependant prévue, des reports étant possibles aux échéances 2021 et 2027 ; le Grenelle de l'Environnement a affiché l'ambition d'au moins 2/3 des masses d'eau en bon état écologique ou bon potentiel d'ici 2015 (l'objectif stipulé est de ne pas recourir aux reports de délais pour plus d'un tiers des masses d'eau). Un objectif adapté (le bon potentiel écologique) peut par ailleurs être retenu pour des masses d’eau fortement modifiées du point de vue de l’hydromorphologie, notamment en raison d’activités économiques. Il est demandé d’améliorer la qualité chimique des eaux en inversant, là où c’est nécessaire, la tendance à la dégradation de la qualité des eaux souterraines, et, pour les eaux superficielles, en réduisant progressivement les rejets de substances “prioritaires”, les rejets devant être supprimés dans 20 ans pour des substances “prioritaires dangereuses”. En application de la directive cadre, une première liste de 33 substances a été adoptée comprenant des métaux, des pesticides, des hydrocarbures, (décision n° 2455/2001/CE du 20 novembre 2001).
En application de la directive-cadre européenne sur l’eau, une définition du bon état écologique doit être établie par type de masses d’eau. Cette notion se mesure sous la forme d’un écart à une référence. Deux critères majeurs permettent de caler cette notion : la référence par type et le positionnement du curseur pour le niveau du « bon état écologique ». En fait, l’état écologique sera mesuré par un écart à la référence : aussi, la référence revêt un caractère primordial. Les données existantes n’étant pas suffisantes (manque d’information sur certains types de masses d’eau, manque de paramètres sur certains sites, …), la collecte de cette information par types de masses d’eau doit être organisée au niveau national. Pour ce faire, un réseau de sites de références a été constitué en région P.A.C.A. (cf 1.3)